Le YellowScan Vx-15 fait de la start-up européenne un acteur majeur en Indonésie

Knowledge 20200513

Le LiDAR volant donne à une entreprise française un avantage concurrentiel pour les levés de génie civil et d’exploitation minière à Bali.

Arnaud Denisot est un jeune ingénieur en informatique qui a décidé de changer de vie. Il y a quatre ans, il a quitté son poste à La Défense, la version francilienne de la Silicon Valley, et s’est réinstallé dans une société de services de drones dont le siège se trouve dans la ville balnéaire de Sanur, à Bali. La nouvelle société, Bali Drone Production, s’est développée grâce à ses services de drone et de photogrammétrie, mais les choses ont vraiment pris de l’ampleur lorsqu’Arnaud a acheté son premier LiDAR en décembre dernier, lançant avec lui une nouvelle branche de cartographie spécialisée de la société appelée MSDI

« Grâce au Vx-15, nous pouvons désormais être un acteur majeur des services de levés LiDAR par drone en Indonésie, fournir des données précises en corrélation avec les contraintes environnementales que nous rencontrons ici, et intervenir rapidement sur des projets urgents ». Avant d’acquérir le YellowScan Vx-15, Bali Drone Production faisait voler ses drones Phantom 4Pro ou Mavic 2 et effectuait de la cartographie 3D avec des points de contrôle au sol (GCP) et des systèmes de photogrammétrie en temps réel (RTK). Il est évident qu’un tel équipement s’avérerait insuffisant.

YellowScan Vx-15 en vol monté sur un DJI M600

Le facteur de fiabilité

Le principal défi auquel Arnaud a été confronté est celui que rencontrent de nombreux géomètres en Indonésie, où la canopée est importante. « La végétation dense et le vaste territoire indonésien sont souvent accidentés et inaccessibles. Nos moyens techniques et notre équipement ne me permettaient pas de fournir des données de qualité à mes clients », explique-t-il. « J’avais besoin d’offrir de nouveaux services haut de gamme à mes clients, d’élargir ma gamme de services et de faire évoluer mon entreprise dans le domaine industriel. Le LiDAR s’est donc rapidement imposé comme une évidence. »

L’utilisation d’un système LiDAR léger monté sur drone, qui peut facilement pénétrer la canopée pour une cartographie 3D efficace, a permis à Arnaud de décrocher son premier gros contrat en avril, en effectuant un relevé de 1 100 hectares pour une société d’huile de palme. Comme il le souligne, « nous avions besoin d’un système capable de pénétrer la canopée, portable et facile à utiliser pour limiter le temps passé au sol et ne pas être encombrant. L’Indonésie étant composée de multiples îles, nous sommes régulièrement amenés à prendre l’avion, l’équipement devait donc être compact et respecter les recommandations des compagnies aériennes. Enfin, nous avions besoin d’un système polyvalent, capable de répondre à toutes sortes de demandes, même les plus exigeantes comme dans le domaine du génie civil. »

La commande de MSDI est arrivée à la onzième heure, Arnaud devant reprendre le flambeau là où une autre société de cartographie n’avait pas pu terminer sa mission à la suite d’un incident technique. Lorsque la société concurrente n’a plus été en mesure d’utiliser son équipement, Arnaud a dû proposer des levés LiDAR afin de générer des MNT, des contours et des MNS. Ces plans serviraient à mettre en place une nouvelle mine de charbon pour remplacer l’exploitation actuelle d’huile de palme. De plus, le client souhaitait qu’Arnaud capture une densité moyenne de 50 points par mètre carré.

Nuages de points de la zone d’étude

Après avoir acheté son YellowScan Vx-15, Arnaud Denisot est rentré en France pour suivre un cours accéléré de LiDAR au siège de YellowScan, juste à l’extérieur de la ville ensoleillée de Montpellier, dans le sud du pays. À peine est-il rentré à Bali et s’est-il familiarisé avec son nouvel équipement que le téléphone sonne avec la commande de service de dernière minute du client. Nous avons demandé à Arnaud quels étaient pour lui les avantages particuliers du déploiement d’un système YellowScan.

« Pour moi, c’est certainement la facilité d’utilisation et la rapidité de déploiement sur le terrain. Le LiDAR n’a pas besoin d’être connecté à d’autres modules ou à des batteries externes, contrairement aux LiDAR de nos concurrents. Chaque vol a été un succès, le système est donc fiable et durable – nous n’avons pas eu besoin de refaire la mission [to get the point clouds required]. Les nuages de points sont propres et précis, et notre client a été très surpris de constater que nos données ne contenaient aucun point de contour ou de bruit. La cerise sur le gâteau, c’est que la précision va au-delà de nos attentes, car nous avons même eu à traiter des lignes à haute tension qui étaient clairement visibles, même si la hauteur des vols n’était pas optimisée pour obtenir un tel résultat, de sorte que le client a été agréablement surpris d’avoir plus de données que ce à quoi il s’attendait. »

Paramètres de la mission

Le 8 avril 2020, son entreprise a été chargée de cartographier ou de re-cartographier 1 100 hectares de terrain difficile. L’acquisition des données s’est faite en 19 heures seulement, réparties sur quatre jours sur le terrain. Le besoin immédiat du client était de cartographier 277 hectares avant le 15 avril, mais avec le YellowScan Vx-15, Arnaud a constaté qu’ils avaient déjà relevé ce premier défi le matin du 13 avril, et que le 15, tout le travail était terminé.

Les concurrents n’avaient effectué en moyenne qu’une cinquantaine d’hectares de levés par jour, ce qui leur aurait pris deux semaines pour étudier 1 000 hectares, alors que MSDI a couvert 1 100 hectares en 4 jours. Volant par un temps brumeux, Arnaud a accompli la totalité de la mission en sept vols matinaux, chaque jour pendant quatre jours. Il a constaté qu’avec le Vx-15, ils étaient en mesure de couvrir 400 à 500 hectares par jour, avec seulement sept batteries et sans accès à l’électricité pour les recharger.

Arnaud a couvert la première zone en volant à une altitude de 90 mètres, 5m/s, miroir 27hz, tandis que la deuxième zone, qui contenait un terrain plus varié, a été couverte à partir de 80 mètres agl, 6m/s, miroir 30hz. Pour respecter les exigences du client en matière de densité du nuage de points, l’équipe a volé avec un espacement de 100 mètres entre les lignes et l’exportation du nuage de points s’est faite avec un angle de vue de 110°. L’équipement déployé comprenait le YellowScan Vx-15, avec un drone Matrice 600 Pro, 2 jeux de batteries TB47 S, 5 jeux TB48 S, pas de caméra.

Les résultats comprennent une densité de points de 50 à 60 points/m2 en moyenne, soit une excellente couverture sous la végétation. Arnaud, qui possède des licences de pilote de drone française et indonésienne, affirme que « le LiDAR et le logiciel ont fonctionné sans problème ». Il souligne que l’urgence de cette première mission LiDAR était grande.

« Le stress de cette mission était à son comble », dit-il, « car il s’agissait d’une mission de dernière minute, pour un client exigeant et bien informé, et nous n’avions donc pas le droit à l’erreur. Grâce à notre Vx-15, nous avons accompli la mission en un temps record et les résultats ont dépassé nos attentes. Notre client a été surpris par notre efficacité et notre capacité à fournir des données de qualité en si peu de temps. Grâce à la Vx-15, nous pouvons désormais être un acteur majeur des services de levés lidar par drone en Indonésie ».

NB : L’auteur Jordan Robert

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